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mardi 11 février 2014

Voyage vers Tuléar pour retrouver l'autre communauté

Mercredi 5 février
 
Départ pour Tuléar pour rencontrer la deuxième communauté? Nous avons opté pour voyager de nuit. 17h30 direction la station des taxi-bus.
 
Nous démarrons à 19h00 de Fianarantsoa. Premier arrêt vers 21h30 pour pendre un petit repas (ceux qui le souhaitent) assiette de riz + poulet et en guise de boisson de l'eau de riz, c'est plus sûr d'ailleurs car l'eau a bouilli.
 
Mon dos comme d'habitude me faisait assez mal, mais il faut faire avec, j'avoue ne pas apprécier ces genres voyages car cela me tend encore davantage.
 

 
Ceci dit Notre chauffeur conduisait parfaitement bien, avec un Mercedes sprinter presque neuf, chargé comme un "baudet". En cours de route il a encore chargé au moins 300 kg de légumes sur la galerie. Je peux vous assurer qu'une moindre bosse faisait vaciller le véhicule et les amortisseurs grinçaient un peu de surcharge. Un trou ou une bosse mal négociés peuvent renverser le véhicule à chaque moment.
 
Des barrages de police tout au long du chemin, dont un qui a duré un peu, je ne connais pas la cause.
 
La nuit, ils ne roulent jamais seuls mais toujours en convoi, cette fois-ci ils étaient 2 véhicules de 2 compagnies différentes. Toujours très proches l'un de l'autre. Vers 3h15, à cause d'un arrêt un peu long pour descendre un client l'autre a filé et nous n'avons pas mis de temps à le rattraper car il avait crevé un pneu arrière. Notre chauffeur est venu lui porter main forte tandis que tous les passagers assis par terre regardent patiemment. J'admire la patience des Malgaches, pas d'énervement, c'est comme cela.
 
Nous repartons, j'essaie de fermer l'œil sans succès. Il faut dire que dans ce Mercédes la musique est à fond avec un caisson de basse à l'arrière qui vous résonne partout, ceci durant tout le trajet. Mais toutefois assoupie un peu vers 4h, j'entend un explosion, c'est à notre tour d'éclater un pneu. Rebelote, toujours ensemble. Le pneu était complètement éventré, structure métallique aussi, pourtant en bon état. Il faut dire que  l'état des routes est mauvais, des grands trous peuvent en être la  cause mais aussi la surcharge du véhicule qui fait mon admiration aussi tant l'agencement des bagages est bien organisé et bâché.
 
Nous traversons cette ville fantôme Ilakaka surgie de terre depuis une vingtaine d'année à cause du Saphir en voie d'extinction en attendant la recherche d'autres minerais aux alentours. Ville où les petits commerces se sont développés, y compris le commerce du sexe.
 
Sakahara 5h du matin,  arrêt plusieurs minutes le temps de descendre des passagers avec de très lourds bagages, sans doute friperie pour le commerce. Le soleil se lève tout juste et déjà la ville commence doucement à s'éveiller. Qui balaie devant sa porte, qui allume le fataper (foyer pour faire chauffer les marmites au charbon de bois), qui commence à préparer le café, qui transporte près de 400 l d'eau dans des bidons sur un chariot pour livrer aux commerçants. Des jeunes filles partent avec leur seau d'eau pour les remplir au robinet, d'autres se lavent dans le ruisseau pas très propre et en l'espace de 20 mn d'une ville déserte c'est maintenant une ville bouillonnante. Nous repartons !
 
Enfin il ne nous reste plus que 2h de voyage et le jour est maintenant levé, nous découvrons un paysage tout nouveau et totalement différent du centre de la grande île. Les innombrables cactus nous disent quelque-chose de la sécheresse de cette région.
 
Jours de grandes pluies
Il est 7h45 lorsque nous arrivons à la station de Tuléar, je garde bien précieusement mon sac contre moi bien serré en attendant la descente de nos bagages tant nous sommes oppressés par des mendiants et chauffeurs de taxi. La veille une de nos sœurs a trouvé son sac ouvert et il manquait son téléphone portable et quelques ariarys. Elle n'a rien vu ni senti. Nos sœurs étaient là pour venir nous chercher et rouler encore dans la boue sur le chemin provoquée par les pluies intenses des semaines précédentes. Parfois les sœurs n'ont pas d'autres moyens que de marcher dans l'eau car la voiture ne passe plus. Elles sont comme dans une ile.
 
Cour de l'école
C'est juste la rentrée des classes en arrivant à la maison. En effet la maison des sœurs est dans l'enceinte de la cour d'école appelée "Marie Moreau", nom de notre fondatrice. Raymonde y est directrice (article à venir dans quelques jours pour parler de l'école fondée en 2004. Cette école est construite dans un quartier proche de la mer, et très bas par rapport à son niveau. D'ici quelques années toute cette zone sera sans doute immergée, déjà le sel qui est à la surface du sable et réellement le témoin d'une zone très salée. Le vent souffle très fort aujourd'hui, rien à voir avec le climat de Fianarantsoa. Poussières, sable, sel sont très desséchants. Pourtant on n'a encore rien vu du vent parait-t 'il. C'est entêtant et épuisant.
 
Lundi 10 février
 
Retour vers Fianarantsoa de jour. Je trouve cela plus agréable pour voir le paysage, observer la vie dans les villes et villages, les habitats différents selon les régions. Les enfants qui partent ou rentrent de l'école, ceux qui travaillent dans les champs ou qui gardent les troupeaux (ils sont nombreux).
 
Mon sac est dessous cette roue
Notre véhicule n'était pas le même qu'à l'aller et beaucoup moins confortable. Un Mazda, "tape-cul". Avant de partir je 'm'inquiétais un peu de voir mon sac sur la galerie par dessus lequel ils ont encore rajouté une roue. Dans quel état vais-je retrouver mes affaires et mon tube de dentifrice ne va-t-il pas éclater ? Mais non, tout était bien tassé mais pas cassé lorsque je l'ai ouvert en arrivant
 
Ce conducteur était moins doux que les précédents avec des coups de freins et volant un peu brusques surtout vers la fin du trajet, comme pressé d'arriver. Franchement je ne m'y habitue pas et j'en suis sortie fourbue avec les 11h de voyage pratiquement sans arrêts. On est loin de la législation Européenne sur les temps de conduite et repos des chauffeurs.
 
Sur ces trajets il y parfois des accidents. Voici par exemple ce nous avons vu à notre retour, ce semi-remorque chargé, trop chargé sans doute, de planches. La route était coupée, mais seuls les véhicules légers ont pu dévier en passant dans un champ.
 
 

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