Scolarisation des enfants.
A Madagascar nombreux sont les enfants qui ne vont pas à l’école. Les écoles publiques sont d’un niveau très bas, tellement bas qu’en arrivant dans un collège ou lycée privé, les jeunes ne peuvent plus suivre et quittent l’établissement en cours d’année. Il est connu et reconnu que les établissements privés, tenus pour la plupart par des congrégations religieuses mais aussi des ONG ou autres groupes privés, ont un coût. Ce prix des études s’appelle écolage.
Ces écolages sont sans doute dérisoires pour nous Français mais beaucoup trop chers pour les familles Malgaches de la ville et de la campagne. Nous sommes témoins directement de cette situation puisque nous aidons quelques élèves avec des dons venant de l’extérieur.
Ecole Marie Moreau Tuléar |
Raymonde, directrice |
A Tuléar l’école Marie Moreau fondée par la congrégation est née en 2004. Raymonde notre sœur, directrice, a d’abord commencé sous un abri de fortune et l’école en dur a été inaugurée en 2006. D’abord avec une classe de primaire CP, l’établissement accueille maintenant jusqu’à la 3ème.
La situation économique se dégrade de plus en plus, l’Ariary, monnaie Malagache dévalue de jour en jour. Aujourd’hui elle frôle les presque 3172 Ar pour 1 € alors qu’on était à 2700 Ar il y a peu.
Géraldine avec un enfant de la rue |
Il est fréquent et habituel de voir de nombreux enfants dans les rues, mendiants avec leur mère. Il semble qu’une inquiétude grandissante fait partie des réflexions menée par les églises chrétiennes. Si des congrégations ou ONG accueillent ces enfants des rues, d’autres disparaissent sans raisons. Trafic d’enfants sans doute ou autre chose. Géraldine est étonnée de ne plus voir le jumeau de cet enfant qui mendie tous les jours dans la rue.
Dans les villes grandes et moyennes un phénomène s’est développé depuis une vingtaine d’années. Avec la mondialisation des containers entiers de friperies arrivent par flots pour inonder tout la grande île. Le point positif est que les Malgaches (les sœurs aussi) peuvent s’habiller pour presque rien, cela leur permet d’avoir une plus grande dignité. Dans les villages ils sont vêtus avec rien et des guenilles. Mais la contrepartie de tout cela c’est la mort des cotonneries (il n’en reste qu’une dans le pays à Antsirabe) et de la production de coton.
Une des centaines de friperies |
Les portières ne ferment plus |
Ce qui me révolte un peu c’est qu’il n’existe pas à proprement parler de récupérations de déchets alors tout est jeté dans la rue y compris les produits toxiques ou les ampoules dites économiques mais chargées de mercure. J’ai vu des gens récupérer tout ce qu’ils peuvent y compris les sachets plastiques qui serviront ensuite dans les petits commerces. C’est mieux de le savoir et d’y être attentif.
Merci du partage de tes découvertes Avec toi je vais mieux comprendre ce que vous vivez dans ce pays qui devient aussi le notre par les Soeurs du Bon Sauveur
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