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dimanche 18 mai 2014

Et ma mission ! parlons en un peu

Comme beaucoup d’entre vous savent, la congrégation m’a envoyé à Fianarantsoa pour prendre la  responsabilité de travaux, constructions etc…
 
Je ne pouvais pas beaucoup évoquer l'évolution de mon travail car la congrégation devait finaliser certaines décisions quand à l'emplacement de la future habitation de la communauté et concernant quel type d'œuvre nous construirions dans l'avenir. La décision est prise de s'orienter vers une œuvre d'éducation scolaire en commençant par le préscolaire : maternelle.


Voici ce qu’écrivait notre supérieure générale dans une lettre adressée à la congrégation :
« A Fianarantsoa, nous avons acheté un terrain et une petite maison. La réflexion s’amorce sur le projet modeste et qui restera modeste tant qu’il n’y aura pas de sœurs malgaches formées pour le prendre en charge. Pour l’instant, c’est encore à mûrir ! »
 
Avant mon arrivée, un terrain de 2400 m2 d’une part  était en cours d'achat par la congrégation et  une maison d’habitation avec  terrain de 700 m2 d’autre part.  Cette maison appartenait à la sœur du propriétaire qui avait vendu le premier terrain. Le papa des trois propriétaires  était décédé avant de terminer une construction d’une grande et belle maison, ce qui explique des fondations sur les photos. Ce grand terrain avait été divisé en 3 parts. Nous en récupérons un peu plus des 2 tiers soit 3100 m2.
 
Depuis que je suis ici j'ai été très vite investie dans tous les projets à commencer par regarder autour de moi et prendre des renseignements au sujet de ce qu'il faut faire ou éviter de reproduire des erreurs expérimentées ailleurs. Visiter de nombreuses fondations. Par la même occasion connaître assez rapidement mon environnement. J'ai rencontré des entrepreneurs pour lancer les  devis, fais des ébauches de plans pour une future construction, prendre des contacts multiples, c'est passionnant.
 
L’enracinement effectif à Madagascar à l’aide d’un bien immobilier est très important. « Prendre racine » dans un pays tel celui-ci ou sur le  continent Africain passe d’abord par installer une maison d’habitation et une œuvre dans laquelle les sœurs pourront s’investir.
 
Actuellement nous commençons à réhabiliter la maison familiale pour que la communauté puisse y habiter dès que possible, sans doute en octobre 2014. Cette maison a plus de 20 années d’âge et nécessite beaucoup de réparations, au moins 4 mois : toiture, plomberie, huisseries, peinture, agrandissement, coursives et varangues. Le chantier commence le 19 mai. Nous sommes dans un locatif depuis 5 ans. A partir du mois d’octobre peut-être commencerons-nous la construction de la maison d’habitation. Ce sera plus facile d’être sur place pour suivre les travaux.
 
La maison réhabilitée servira ensuite de maison pour les aspirantes (jeunes filles malgaches qui pensent à la vie religieuse)  et sans doute aussi pour commencer l’accueil de la première classe de maternelle à la rentrée en 2015 si c’est l’option qui est retenue? hum !!! pas certain que nous habitions dans la nouvelle demeure en octobre 2015. « Mora mora » (doucement, doucement).  Ici on fait avec le temps, nous apprenons la  patience.
 
Puis ce viendra le moment de commencer à faire bâtir une structure scolaire, à mûrir encore selon ce qu’a dit Mariannick, notre supérieure. Mais avant cela nous avons besoin de rassembler des fonds. La congrégation ne dispose d’aucunes ressources pour bâtir. Nous cherchons et comptons sur des donateurs.
 
Ma mission consiste donc à être en lien permanent avec les entrepreneurs, veiller à la bonne marche et évolution des travaux. J’ai aussi proposé plusieurs plans pour la future maison d’habitation de la communauté. Ils ont été refaits plusieurs fois et finalement déplacés. Ici ce n’est pas comme en France. Un ingénieur ou un entrepreneur prend la totalité en charge : de l’architecture à la construction en intégrant tous les corps de métier. On n’a à faire qu’à un interlocuteur, cela me parait plus aisé que de passer par un architecte, un maitre d’œuvre, des entreprises spécialisées dans des domaines précis qui sont dépendantes des unes des autres pour l’avancement des travaux.
 
plan de la maison à réhabiliter et de la future habitation des sœurs
 
Je vis une école de patience : « tout se passe bien, doucement, en harmonie et dans le calme ». On remet des rendez-vous plusieurs fois, « excusez-moi ma sœur, je n’ai pas eu le temps » ou « j’ai oublié »,  ou encore « je suis tombé en panne avec ma voiture », etc…. Par conséquent mes semaines ne se ressemblent pas et ne sont jamais prévisibles par avance.
 
Conclusion : cela suit son cours, je ne m’ennuie jamais et je trouve cela passionnant car il y a une part de créativité. J’aime bien me projeter dans un espace géographique futur sans oublier tout ce qui est nécessaire et indispensable pour une habitation rationnelle, en vue d’une mission effective, prenant en compte l’écologie avec les récupérations d’eau de pluie et les ressources solaires avec chauffe-eau solaires…
 
Allez !!! Sans prétention  je suis un peu architecte aussi puisque l’entreprise me demande de définir la dimension des pièces, combien de prises de courant dans chaque pièces, des boutons va et vient ou télérupteurs, quel type de plafond, quel matériaux pour la toiture, les sanitaires ….. On travaille en collaboration c’est cela qui est intéressant. Mais soyez assurés c’est aussi un "bien" communautaire et donc chacune des sœurs de nos 2 communautés ont pu donner leur avis. Le Conseil Général de la Congrégation a validé ces projets.
 
Regarder :

les travaux en évolution sur l’album virtuel en cliquant ici  >>
Le terrain et la mise en place des portails et portillons sur l'album virtuel en cliquant ici >>

Ou sous forme de diaporamas en allant voir la page travaux >>

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