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jeudi 30 janvier 2014

29 janvier départ pour Fianarantsoa

En taxi mini bus de la gare routière de Tananarive.

 
Nous avons quitté la maison des sœurs de St Thérèse d’Avesne à 5h45 avec une 4L taxi et la voiture des sœurs direction gare routière. Enlevez de votre tête gare routière de France, c’est bien un endroit d’où partent tous les taxis régionaux et nationaux. Place de terre battue, après la pluie c’est un terrain de boue. En arrivant tous les rabatteurs  des « compagnies de transports » vous assaillent pour partir avec eux.


Heureusement nos places étaient déjà réservées depuis la veille donc pas de soucis. En place avec nos bagages depuis 6h30 pour la « première ligne » de la journée, le temps de charger convenablement et lourdement, habilement, le véhicule, nous attendons comme on peut dans la boue ou à coté, assaillies par les petits vendeurs de toutes sortes d'affaires,  nous sommes parties à 8h00 pour arriver à 17h30 à Fianarantsoa arrêts « santé » compris et arrêt déjeuner.

gare de Tana
gare de Tana
1er arrêt pipi
  
L’arrivée à Fianarantsoa en encore pire. Vous êtes assaillis, surtout lorsqu’on voit des « Vaza » (blancs) dans le véhicule, par des dizaines de chauffeurs de taxi qui veulent vous emmener à votre domicile. Taxis « officiels » : 2 ch, 4L, vielles Renault ou autres marques avec lesquels la plupart du temps il n’y a plus de clé de contact ni de démarreurs, comme seule alimentation en carburant c’est une bouteille en plastique de 2l remplie d’essence à coté de la pédale d’embrayage. Le contact est coupé dans chaque descente en roue libre pour faire des économies, donc pas de freins moteurs. Bruits de cardan, d’amortisseurs et autres pièces mécanique pourraient vous effrayer quelque peu. Sans compter tout d’un coup une fumée qui entre dans la voiture parce que c’est l’échappement qui fuit et tout rentre par le tableau de bord. Bon il faut faire confiance certes mais j’ai aussi un peu honte de toutes nos carcasses qui viennent d’Europe et qu’on vend ou donne comme déchets aux conducteurs qui bricolent leur voiture comme ils peuvent. Cela manifeste aussi l’état de pauvreté économique du pays et tous les gens ou presque n’ont que ce moyen pour se déplacer, la communauté y compris.
 
Revenons à notre trajet dans une Mercédes  Sprinter en bon état intérieur, extérieur, et une mécanique qui tourne rond. J’étais rassurée. Le chauffeur était très bon, il m’a semblé qu’il y avait une sorte de courtoisie sur la route dans le sens ou personne ne mettait d’obstacle pour un doublage ou croisement. Une solidarité entre chauffeur et si tu  vas plus vite je te laisse doubler sans te gêner.
 

 
four à brique
Rizières

Sur le trajet assez mauvais dans la 2nde partie, sinueux et avec de nombreux nids de poules, j’ai observé la récolte de riz dans les campagnes, d'abord séché, puis battu à  la main. Les forêts en cours de dévastation à cause de la fabrication de charbon « brûlage du bois » qui se transforme en charbon sous des buttes de terre, et vente tout au long du chemin. Des fabriques de briques et leur cuisson dans des fours adaptés. Je n'ai vu aucune machine de travaux public mais des hommes qui poussent ou tirent de charrettes à 4 roues comme seul moyen de transports de matériaux. Les gens marchent beaucoup y compris les enfants qui partent ou reviennent de l’école, il n’y a pas de transport collectifs pour eux. J’ai vu des personnes :  femmes, enfants, hommes travailler durement la terre, surtout dans les rizières ou d’autres porter des lourdes charges sur leur tête. Les 90% des véhicules croisés ou doublés sur  le trajet sont des taxi brousses de toutes catégories, des camions porteurs ou semi-remorques mais très peu de véhicules privés. Le prix du taxi brousse défie toutes concurrences. C'est beaucoup plus économique de les utiliser au lieu d'une voiture particulière. L'équivalent de 6€ pour faire Tananarive à Fianarantsoa.

accès à la maison par les marches
Pour arriver jusqu'à la maison il faudra encore monter les quelques 120 kgs de bagages en montant plus de 46 marches.

J’aurai beaucoup de choses à raconter sur ce que j’ai vu et compris de la misère de la population au long de ce trajet.
 
En tout cas je suis arrivée exténuée par ces 9 h de trajet pour à peu près 400 km.
Entrée de la maison d'habitation

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